samedi 13 mars 2010

VitaminesArts 16 - 11/06

Jacky LECOUTURIER






…  C’est le carnet d’un promeneur soucieux de ne rien déranger, conscient d’un bonheur qu’il veut partager sans rien dérober car assuré d’une promesse de cycles, d’un rendez-vous sans fin avec une nature qu’il espère chaque année.
…  Sans doute montrer la nature seule sans montrer l’homme c’est encore et toujours nous parler de lui, nous dire que nous vivons ensemble, invités étonnés d’un univers où nous passons à peine. Mais plus que de morale et de philosophie, c’est de bonheur que Jacky Lecouturier nous parle dans ses photographies, car tel qu’il le voit et nous le tend, ce monde rassure. Quand tant de photographes montrent la misère, disent crimes et guerres, il faut toujours quelques sages pour nous rappeler que malgré tout cela, malgré les étourneaux et la grêle, l’avoine et le lin seront encore au rendez-vous dans des campagnes où il fera bon marcher, en comptant les étés comme des derniers jours de vacances.
Moi qui n’ai jamais marché à ses côtés, qui le connais après tout si peu, je l’imagine aux heures du couchant, dans les sentiers où lève la poussière. Il passe en silence, sans laisser d’empreintes, sans peser sur ce monde qu’il offre à notre regard. Pour peu s’excuserait-il d’être là, de jeter l’ombre sur la haie au point que l’on s’étonne d’une silhouette sur le champ, comme une bien modeste signature.


Extrait de « Les carnets du silence », écrit pour la monographie de Jacky Lecouturier par Xavier CANONNE




















Daniel FOUSS


















De ces longues marches déambulatoires me vient le désir de lieux, de territoires.
Y revenir régulièrement, ?les arpenter sans relâche, ?jusqu’à s’oublier et n’être plus que dans le non vouloir.


Et.... surgit la lumière... celle qui enrobe la chose élue dans son écrin
...  celle qui vous révèle les moindres soubresauts de l’âme
… celle qui vous ancre en vos terres intérieures…