mercredi 15 mars 2017

VITAMINES'ARTS 44 - 20/04/2017

WCC-BF
Exposition de six artistes/créateurs de la Fédération Wallonie/Bruxelles


L’amicale, la direction, les professeurs et les élèves de l'Académie des
Beaux-Arts de Tamines sont heureux de vous inviter au vernissage de
l’exposition organisée par l’Amicale de l’Académie des Beaux-arts avec le
concours de l’Administration communale de Sambreville 

et le 
“WCC-BF"
 JEUDI 20 AVRIL 2017 à 18h30
ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS
1 - Place du Jumelage - 5060 - TAMINES (Sambreville)

Dans l'attente de vous rencontrer, nous vous remercions de votre attention.

WCC-BF
«Le WCC-BF, seul centre belge traitant des disciplines des arts appliqués est une association visant, depuis 35 ans, la promotion et la diffusion des créations d’artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour les spécialités de création textile, bijouterie, orfèvrerie, céramique, poterie, reliure, arts de la table, verre, ébénisterie, cuir, papier, vannerie … Elles font partie de l’artisanat d’art qui, aujourd’hui, bénéficie d’un réel regain d’intérêt de la part du public et sont partie intégrante des tendances actuelles au niveau de la mode et de la décoration d’intérieur.

Au niveau international, les activités du WCC-BF - salons, expositions, participations au WCC Europe et International - génèrent en permanence une véritable reconnaissance de ces artistes et de nos institutions bien au-delà des frontières. Grâce, entre autres, aux «  Triennales » organisées autour de la céramique et du verre, du bijou contemporain ou pour l’organisation du Prix européen des arts appliqués, au cours desquelles les artistes membres associés et adhérents sont amenés à se rencontrer et à engager des contacts avec les artistes européens participants. 
Aujourd’hui, grâce à l’initiative de l’amicale de l’Académie des Beaux-Arts de Tamines,  grâce au détermination du directeur et au dynamisme des enseignants, grâce à la complicité des élèves, un autre type d’exposition prend place pour continuer le partage au sein même d’un établissement d’enseignement. 

Le partage et la transmission constituent des facteurs essentiels de développement et de richesse ; les complémentarités enrichissent les potentiels respectifs tout en respectant la singularité et la personnalité de chacun Il s’agit ici d’un va et vient de dialogues et de propositions mis en place pour de nouveaux émerveillements et de nouveaux questionnements autant pour les artistes exposés que pour les professeurs et les élèves de l’académie.

Le WCC-Bf se réjouit d’ores et déjà des aboutissements de cette fructueuse initiative fruit d’une belle collaboration qui ouvre grand la porte aux perspectives des chantiers de demain.»                                                                                                                                Hélène Martiat

Caroline ANDRIN
 Rhyton no 3
 Trophée n°6
Licorne
Mon travail se situe entre art et design. Il est profondément ancré dans un processus qui lie savoir-faire et réflexion conceptuelle. Je cherche comment créer de nouveaux objets à partir d’objets trouvés tels une paire de gants en cuir. Mon travail se développe en passant d’un projet au suivant avec l’idée qu’une forme en contient une autre. Techniquement, je m’intéresse au processus de fabrication et plus particulièrement
au coulage de la porcelaine et d’autres argiles. Traditionnellement la barbotine (argile à l’état liquide) est coulée dans des moules en plâtre. J’utilise généralement des moules qui laisseront la trace du processus sur l’objet fini. Ces moules sont créés à partir de différents objets comme des tubes en carton, des gants, ou encore des bonnets. Ce procédé me permet d’obtenir des moulages parfois complexes et crée surtout une grande ambiguïté du matériau. Depuis quelques années, je réalise des trophées en céramique à partir de gants en cuir trouvés ou achetés en deuxième main. Les gants sont découpés, assemblés et recousus pour servir de moules. Les gants portés par l’homme deviennent des trophées d’animaux étranges, fruits de la chasse et du désir ambigu de ce dernier. Ces trophées résultent de la transformation d’un accessoire moulant en un objet monté et prennent sens par l’utilisation du cuir comme matériau de base. Le projet évolue vers des propositions hybrides, métamorphoses de la matière et des formes. Inspirée par les rhytons (les coupes antiques en forme de têtes d’animaux) je poursuis ce travail avec le désir de l’inscrire dans le domaine des arts de la table au sens large, dotant les objets d’une fonction qui n’est plus purement décorative.
 Caroline Andrin
 ANNE GOY

Anne Goy est relieur, designer du livre et du papier et Professeur à l’école nationale supérieure des Arts visuels de la Cambre à Bruxelles. Souvent, dans sa pratique artistique, elle se libère des contraintes liées au livre, et transpose les techniques et les gestes du métier pour aborder d’autres champs d’activité (bijou – objet – travail mural). Dans cette nouvelle série d’oeuvres murales, réalisées en papier, elle joue sur l’effet visuel que produit l’accumulation de bandes de papier précisément découpées et régulièrement décalées. Le travail de lignes parallèles qui en résulte, trouble l’oeil, retient le regard, génère le mouvement du regardeur.
Anne GOY  

ANNE LENAERTS
 
 Jaune
Jaune

 Ce travail est réalisé par coulage dans des moules en plâtre, d’une barbotine de porcelaine additionnée de fondants et colorée dans la masse. Durant la cuisson la terre réagit comme un émail et fond. Les pièces se déforment et se soudent entre elles en s’écrasant l’une sur l’autre.
A la fois prétexte, sujet même du travail et outil premier, la main comme objet d’étude.
Anne Lenaerts interroge ici le processus de mise en forme et l’apparition de la couleur, et profite des déformations de la matière sous l’effet de la chaleur; de la plasticité de la terre argileuse à la fusion colorée de l’émail. Que devient l’émail quand il prend forme, et puis la perd? Que devient l’objet quand le volume se perd? Le travail s’appuie sur la mise en place de conditions techniques relatives au matériau et à sa cuisson pour laisser ensuite l’image se révéler.
« Travail quotidien, les gestes se répètent, s’accumulent et s’oublient. Je façonne, je nettoie, je pistole, je m’arrête. Je tamise, je coule, je malaxe, je défourne, je retouche. J’enfile mon masque. Et j’attends. Mes gants de nitrile traînent sur la table. »
 Anne Lenaerts

Hugo MEERT

Sa réflexion autour de la fonction, de la beauté et du design a mené le céramiste Hugo Meert à créer une sphère d’action toute personnelle, oscillant entre art et design, artisanat et industrie. Sa passion pour le travail de la terre et de la porcelaine s’applique à une expérimentation continue. D’un point de vue formel, il joue les funambules sur la frontière entre sens et non-sens. Perpétuant un savoir-faire ancestral, qu’il maîtrise de façon remarquable, il ne se limite pourtant jamais à la virtuosité technique. Ce parti pris lui a valu de nombreuses commissions et collaborations avec des artistes contemporains de premier plan. Son travail a été couronné de divers prix et distinctions (dont un Henry van de Velde Label en 2005) et il enseigne dans différentes écoles dont l’ENSAV La Cambre. « Hugo Meert nous fait prendre conscience de la position de la céramique - souvent précaire - entre art et artisanat »
Marie Pok & Luk Lambrecht

“Burn To Tell”, 2016, chandelier, h 53 cm, céramique, émail noir / or 24ct

Le premier “Burn to tell” est né  en  2014 sous la forme d’un prototype façonné à la main.
La forme antropomorphe ne suggère pas directement un chandelier. Ce beau bras sculpté semble à première vue un objet décoratif mais celui-ci commence à vivre quand on remplace des doigts par des bougies.  En fonction des doigts laissés ou retirés le message peut être sarcastique, suggestif ou rebel et le propos devient de plus en plus évident quand les bougies se consument.
Inge Vrancken

‘Swallow It’, nichoir, 2014, largeur 47cm, profondeur 30 cm,

Céramique émaillée.
Cette hirondelle-nichoir fait référence aux avions qui se sont crashés dans les Twin Towers et offre une protection comparable à la soute d’un cargo. En sortant du nichoir, les oiseaux et oisillons renaissent tels des “mammifères”.
 Hugo MEERT

Romina REMMO

 
A fleur de peau
 
Inspiration
 
Inspiration (détail)
Romina Remo a effectué ses études secondaires artistiques à l’Institut des Arts Techniques et Artisanaux (IATA), elle poursuit ensuite un Master en peinture en 2005 à Arts au Carré (Mons). Après avoir consolidé sa formation par un troisième cycle en « Art Actuel » à Namur (d’inspiration), elle se tourne vers la photographie (Métiers D’Arts du Hainaut) à Mons où elle réside actuellement. Sa démarche artistique s’articule autour d’un questionnement sur le temps qui passe et sur les liens sociaux que nous entretenons durant notre existence. Son travail artistique très personnel et féminin se présente sous diverses formes : peinture, photographie, dessins, écriture, performance et installation d’objets liés à la couture. Ainsi, le tissu, les aiguilles, les épingles, les bobines de fil symbolisent le destin. Ses installations illustrent avec délicatesse les morceaux de vie que nous assemblons, brodons, raccommodons et les liens sociaux que nous tissons, entremêlons et qui s’effilochent avec le temps.
Romina Remmo

SAFIA HIJOS
Série Noire
Série Noire 
Série Noire  
 
6 plaques de porcelaine, transfert visqueux, 1250 C°
6 boîtes de 18 cm x 14 cm
Conception packaging : 
Yasmina Aboudarr - 2015
Photos de l’artiste
Fascinée par l’histoire - celle des gens, celle des lieux, celles des objets - je travaille souvent sur les mondes en train de disparaître notamment sur le secteur industriel en déshérence. Au-delà de ces mondes qui vacillent et s’effondrent, chacune de mes propositions tissent également un récit où le matériau terre lui-même se trouve sans cesse confronté à sa propre histoire et détourné de ses usages en utilisant notamment les techniques du transfert d’images sur céramique.
«Série noire» :
Une image emblématique du passé industriel belge est morcelée sur six carreaux de porcelaine, chaque carreau étant marqué d’un copyright factice : « Musée Charleroi ». Faux goodies que l’on pourrait trouver dans la boutique d’un musée, ces objets, dans leur bel écrin, questionnent l’usage que l’on fait de la mémoire industrielle. La proposition cherche à aller jusqu’au bout du cynisme en offrant un produit dérivé à la fois précieux et dérisoire jouant avec les codes mercantiles actuels.
 Safia HIJOS