samedi 30 mars 2013

VITAMINES'ARTS 32 - 25/04

"Image Imprimées"


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Alain Choque

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Bernadette Maréchal


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Kikkie Crevecoeur

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Luc Etienne

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Maria Pace


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Thierry Lenoir

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Le 25 avril 2013 - VERNISSAGE


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jeudi 21 mars 2013

HANGAR 11

L’académie des Beaux-Arts expose 5 artistes du Burkina Faso  du 16 au 20 avril 2013.
Pierre GAREL - Aimé « CESAIRE » ILBOUDO - Hyacinthe OUATTARA - Laurent « LOLITO » SAWADOGO - Sylvo ZOUNGRANA.

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Afrique. Berceau de la civilisation, berceau de la culture.

Afrique. Faisceau de cultures millénaires, des objets NOK ont 4500 ans !

Avant d’être composé de pays, le continent est constitué d’ethnies, groupes humains qui, de génération en génération, ont élaboré leurs caractéristiques culturelles, leurs codes artistiques, leurs règles de vies sociale et religieuse.

Sur le plan artistique, l’identité singulière de l’artiste est effacée derrière l’observation et le respect des canons de la représentation humaine ou animale propre à chaque ethnie. Car la fonction de l’Art était uniquement celle de servir aux rites, au religieux, au sacré, durant les cérémonies, les chants, les danses …

Avec la colonisation, tout cela a basculé, entraînant deux conséquences principales : celle de l’interdit – interdit de la perpétuation de ces réalisations considérées comme sauvages, païennes, entraînant la destruction de nombre d’entre-elles, puis celle de la récupération par des artistes occidentaux d’œuvres qualifiées de "primitives" auxquelles nos artistes finirent par vouer un véritable culte artistique. Qui nierait encore l’influence majeure et décisive des qualités artistiques de l’art africain dans l’art du XXe siècle ?

Et aujourd’hui ? Quel parti prendre quand on est un jeune artiste Burkinabé ? Quel sens la reproduction, la perpétuation des codes ancestraux ont-ils encore ? Comment exprimer, à l’instar des occidentaux, sa singularité, sa personnalité, sa sensibilité … sans perdre son âme d’artiste africain ? Comment ne pas tomber dans les travers d’une culture qui ne nous appartient pas ? Comment créer, rivaliser avec les artistes européens ou américains lorsque les fondements de notre culture sont différents et lorsque l’on n’a pas les moyens de se payer les matériaux et les médiums nécessaires à la création parce que, très souvent, on n’a même pas les moyens de vivre ?

Toutes ces questions habitent ces jeunes artistes Burkinabé. Cependant, puisqu’il n’y a pas de liberté sans contraintes, comme dit l’adage, c’est donc des contraintes que naît la liberté, la liberté de créer. Les jeunes artistes exposés l’ont compris et le démontrent. Ils nous prouvent surtout qu’il leur est possible d’être dans la modernité (les technologies numériques, les réseaux sociaux les informent de toutes les orientations de l’art dit « contemporain ») tout en gardant leur identité africaine.

De plus en plus de collectionneurs ne s’y trompent pas, qui soutiennent ces artistes, qui achètent leurs œuvres et les introduisent dans le circuit professionnel (galeries, biennales, foires d’art actuel, revues spécialisées …).

P. Van Craeynest