jeudi 14 octobre 2010

VitaminesArts 24 - 11/10

"EN AFFAIRES COURANTES"


Exposition  présentant 10 Artistes-Enseignants de l'Académie des Beaux-Arts de Tamines (Sambreville) -  Novembre 2010 :




Beerten Raphael  -  Bournonville Thierry  -  Charlot Muriel   -  David Laurent  -  Delaite Ann  -  Delhaye Gille  -  Goerg Sacha  -  Lefebvre Pierre  -  Meert Hugo  -  Zanolli Nicolas

BEERTEN Raphael



Dessinateur, formé à l’institut Saint-Luc de Bruxelles. Ses images, qu’elles soient accompagnées d’un texte, d’une fiction ou d’autres images racontent simplement sa perception de ce qui l’entoure, comme pour se rappeler ce que l’on ne regarde plus. Il s’attarde dans ses gravures ou ses planches de bande dessinée aux petites choses du quotidien. Les techniques utilisées sont multiples : des crayons de couleur à l’eau forte en passant par la peinture ou l’encre de chine. L’idée étant de coller au plus près de l’intention.


Editeur et auteur de la revue IN8 (revue de bande dessinée et nouvelles illustrées), il lance tout prochainement la maison d’édition Igloo, suite logique d’IN8 (http://www.in8.be/)…



BOURNONVILLE Thierry



Grâce à toutes ces expériences techniques , à tous ces échecs , à toutes ces déceptions , à toutes ces réussites , à toutes ces joies ... Chaque jour , je peux m'asseoir à ma table de travail et laisser mon esprit divaguer à partir d'une pièce de poste radio ou d'une figurine "massacrée"... une sensation de liberté ... un goût de pouvoir non absolu ...Mais ! Il faut demeurer humble face au monde , prendre conscience des faiblesses de l'être humain ! De la fâcheuse tendance qu'il a de céder des parties de son âme en échange de promesses rarement tenues ! De la mauvaise habitude qu'il a de promettre des choses impossibles contre des morceaux de naïveté... ECCE HOMO !


Thierry BOURNONVILLE


CHARLOT Muriel


Diplômée des Beaux-arts de Tournai en bande dessinée/illustration.


J’oriente mon travail autour d’histoires graphiques. Celles-ci s’attachent à la rencontre de personnages, d’un moment de leur vie, d’un morceau de journée. Je raconte leur quotidien, par des fragments qui mit bout à bout parlent de sentiments, d’impressions,… Tout ça au travers de mon propre regard. Pour cela j’utilise des documents iconographiques, des photos, je les retravaille de façon picturale jusqu'à ce qu’ils disparaissent presque complètement et laissent place à une nouvelle mise en scène. Une seconde vie… où les évènements peuvent changer. Les images se collent, s’enchaînent et voilà qu’apparaît le récit qui va mener le lecteur dans ses propres émotions.


Muriel CHARLOT


DAVID Laurent


Œuvre strictement picturale, sans référent extérieur, sans signe, sans autre sujet que la pauvreté de ses moyens. Rien à dire donc , si ce n'est qu'elle est et s'expose:


Certaines de mes pièces s'inscrivent et se découpent aux murs comme des figures autonomes, comme conscientes des limites qu'elles ont atteintes. En outre par ces limites produites par et dans l'œuvre se questionne leur destinée murale. Autonomie de l'œuvre et intégration du mode d'exposition articulent ces figures pour qu'elles soient et s'exposent.


David LAURENT


DELAITE Ann


Jusqu'à présent, j'ai apprécié travailler la porcelaine-papier pour sa fragilité. Proposer un projet infini, aussi bien sans limite que 'pas fini', correspondait a une étape de ma vie. Étape fragile, précaire, de commencement et de fin.


Mon intérêt en tant que professeur de céramique sera d'apprendre à l'étudiant à s'approprier ce matériaux, à s'exprimer via ce médium et à comprendre son cheminement.


Ann DELAITE


DELHAYE Gille


Hello Houston? We have a problem.


Il m’est arrivé, sous l’influence d’une gaufre au sucre d’être de bon pied bon oeil, d’avoir la sensation de me trouver dans un A.P.D., victime d’une petite zone de turbulence. Il est possible que, twee dagen na een waterzooi ou tout juste avant le début de la fin du jour x, une impression d’effets secondaires se manifeste: « great evening of string, poils & blabla mais who are they? ».


Il faudra se ressaisir! Halte à la ponte!!.....................Tout est sous contrôle.


Gille Delhaye.


GOERG Sacha


J'ai toujours été fasciné par les limites de terrains, ce qui sépare l'intérieur de l'extérieur et par extension le passage de l'intime au public. Peut-on construire avec de simples moyens une cabane, un abri qui serait l'unité de base du foyer, synthétiser le début d'un monde ou le dernier rempart contre l'extérieur et essayer d'imposer la fragilité à l'architecture ? Je tente de cerner ces idées de basculements de façon ludique, au travers de pratiques variées, allant du dessin à l'installation.


Sacha GOERG


LEFEBVRE Pierre


J’essaye d’appréhender l’espace, de comprendre sa grandeur et son fonctionnement. J’aime opposer une grande spatialité à la frontalité du plan, ou encore intégrer « l’image dans l’image » ( les panneaux publicitaires, graffitis, miroirs,...) afin de rester entre un réalisme photographique et une réalité de peinture. Certainement inspiré par les techniques de cinéma et de photographie, je ne veux pas pour autant faire de la peinture photographique. Je m’inspire essentiellement de lieux marqués par l’empreinte de l’humain, des paysages «utilisés».


Les matières, les lacunes, permettent de rappeler qu’il ne s’agit pas de la réalité, ni même d’un poster ou d’une photo qui chercherait à créer une illusion, mais bien d’une peinture, fruit d’une interprétation et d’une création.


Je ne fais finalement qu’observer ce que je vois, ce que je vis, et j’essaye de le donner à voir….


Pierre LEFEBVRE



MEERT Hugo


Sa réflexion autour de la fonction, de la beauté et du design a mené le céramiste Hugo Meert à créer une sphère d’action toute personnelle, oscillant entre art et design, artisanat et industrie. Sa passion pour le travail de la terre et de la porcelaine s’applique à une expérimentation continue. D’un point de vue formel, il joue les funambules sur la frontière entre sens et non-sens. Perpétuant un savoir-faire ancestral, qu’il maîtrise de façon remarquable, il ne se limite pourtant jamais à la virtuosité technique. Ce parti pris lui a valu de nombreuses commissions et collaborations avec des artistes contemporains de premier plan. Son travail a été couronné de divers prix et distinctions (dont un Henry van de Velde Label en 2005) et il enseigne dans différentes écoles dont l’ENSAV La Cambre. « Hugo Meert nous fait prendre conscience de la position de la céramique - souvent précaire - entre art et artisanat ».


ZANOLLI Nicolas


Peintures d'écrans. Elles présentent des moments précis, fixent une action en déroulement, colorée et bruyante. Les sujets sont ici en regard de ce qui se passe hors champ. Ce sont des instantanés du réel transfères dans un rectangle silencieux.


Nicolas ZANOLLI

mercredi 17 mars 2010

Anne-France DE BRUYN





Née en 1944

Formation:

Diplômé de l'Académie des Beaux-arts de Bruxelles en 1969.

Graduée de l'institut supérieur d'art et d'histoire en 1971.

Diplômée de l'Académie des Beaux arts de St Joosse-ten-Noode en 1982.

Carrière:

Atelier personnel à Wézembeeck-Open depuis 1985.

Professeur de Céramique à l'Académie des Beaux-Arts d'Arlon de 1984 à 1998.

Professeur de Céramique  à l' Académies des Beaux-Arts de Sambreville depuis 1987:

Céramiste enseignante retraitée depuis Novembre 2009.











samedi 13 mars 2010

VitaminesArts 01 - 11/02

Luc VANMALDEREN




1935 - 1940  et  Usine respectable  -  Extraits de Usine

Pour voir l’espace il faut l’encombrer.

Je ne m’en prive pas.
Des structures aléatoires, des amoncellements de volumes, des configurations en perspective cavalière, des masses qui s’interpénètrent avec circonspection;  voilà bien la base de mon travail.

Je ne suis pas un architecte.
Je suis un fabricant d’objets qui représentent l’architecture via des schémas élémentaires, des systèmes singuliers (et parfois industriels), des volumes naïfs.
Une activité qui rassemble, tantôt des choses inconfortables, tantôt des praticables dont l’ombre affole les vierges.
Les couleurs identifient les plans et je gomme l’environnement.
Le Corbusier a raison, l’architecture est un jeu magnifique.

VM. 15-10-2002



Huit semaines après et neuf semaines après  -  Extraits de Usine



Usine mécanique  -  Extrait de Usine

Vernissage




VitaminesArts 03 - 03/03

Alain BRUSCO & Alain PANNECOCK




Alain et Alain

« Ici et maintenant, les structures sont libérées d’une pesanteur ordinaire : suspendues dans le temps et l’espace, les formes gravitent autour d’un soleil noir, certes, mais ce noyau énergétique procure l’énergie nécessaire à une autonomie plastique et poétique. »

Alain Brusco




Alain et Alain

« Ce qui est précieux dans mon travail, c’est ce qui est incompréhensible, indéfini.

Cela doit être l’essence divine et cela réclame le silence : m’évader vers des mondes invisibles.

Une œuvre doit se révéler suffisamment émotive pour interpeller le spectateur qui projette ses propres fantasmes. »

Alain Panneckock





Alain Brusco



Alain Panneckock

VitaminesArts 02 - 01/03

Yves Barlat et les élèves de Finalité de l'Académie des Beaux-Arts de Namur


DEMEURE Isabelle - GREVISSE Isabelle - MEUNIER Joëlle  -  COLLEE Chantale  -  GIROUX Francis  -  GODEAU Danielle  -  Robin Françoise  -  BOUVIER Sabine  -  DEBOEVER Thérèse  -  MATHY Maryse  -  HEYNE Anne Marie  -  LEPAGE Marie Thérèse



« Dessiner n’est d’abord rien de plus que marquer une surface »

Dans le développement de l’art, le dessin a peu à peu quitté la fonction préparatoire qu’il avait auprès des autres disciplines et de la peinture en particulier.

Depuis cette scission, de nouvelles possibilités se sont offertes, sont devenues viables et cela, sans plus aucune justification extérieure.  Le dessin a acquis une autonomie et c’est dans cet espace que se sont définies ses propres limites.  Dessiner est un acte d’appropriation, la trace laissée par l’outil sur la surface du papier avant d’être forme, corps, paysage, est une marque d’individualisation, de transformation, passant de l’état de neutralité à l’état de sujet.  Dessiner c’est déclencher un processus dans lequel on découvre et l’on « se » découvre, peu à peu au fil des pérégrinations, on apprend à se définir, à s’instruire, à se connaître.

L’orientation du cours de dessin va dans ce sens, au-delà de tous clichés et de toutes conventions, utiliser le dessin comme moyens de recherche et d’ouverture de soi.

Yves Barla





















VitaminesArts 04 - 11/03

Guy MASSINON







Dans mes peintures, dessins ou images imprimées, je ne suis pas un artiste « engagé », je ne crie pas, je murmure pour tenter de faire écouter mes silences.

Mais les images sont-elles toujours innocentes ?

Je ne conteste pas, tout au plus je constate.  Je ne juge personne, en ce qui me concerne mon miroir, intransigeant par sa vérité de réflexion le fait pour moi.

Je me laisse étonner et je tente d’idéaliser la nature, l’apparente banalité des choses et des endroits, l’insolite dans le quotidien, la douceur tiède d’une épaule, d’une hanche, d’un sein, d’un genou ou d’une main.

Pour moi, un nu de femme induit à la fois la dune, la vague, le galet et la délicate granulosité veloutée de la peau d’un fruit, avec en plus une charge émotionnelle sublimée, qui suscite le respect et l’admiration parfois fébrile.

La création n’est pas uniquement la mise en œuvre d’un fait plastique, c’est surtout la transposition d’une émotion, d’une sensibilité à exprimer par toutes les techniques qui sont à notre disposition aujourd’hui, et celles à découvrir.

A notre époque, un artiste est, ou deviendra, un créateur pluridisciplinaire.

Guy Massinon, 2003









Vernissage
















VitaminesArts 06 - 03/04

Kikie CREVECOEUR






































...” L’art, c’est pour une part, une technique : une myriade de petits gestes  fondamentaux, d’inventives et précises recettes qui, enchaînés point à point, assurent à l’oeuvre épiphanie et matière. La gravure vit ainsi autant de ses techniques que de ses états d’âmes. Les différents membres du jury, du prix de la gravure du Centre de la Gravure et de l’Image imprimée de la Communauté française, l’ont bien compris en accordant leur intérêt aux procédés les plus divers, aux manières les moins concertées.
Couronnant tout autant lithographies que pointes sèches, eau-fortes que bois, aquatintes que linogravures, les neuf membres ont voulu souligner combien l’univers technique de la gravure est vaste et intrigant.
Bien plus, en accordant sa faveur, dès la fondation du Prix, en 1989, à une candidate, Kikie Crevecoeur, qui utilise des gommes gravées pour estamper ses images, le jury d’alors a voulu sans aucun doute revendiquer l’importance de cette quête perpétuelle de manières et procédés nouveaux...”


Kikie Crevecoeur est née en 1960, à Bruxelles,
Professeur de gravure et de lithographie à l’Académie des Beaux-Arts de Watermael-Boifort et à l’Académie Internationale d’été de Wallonie (AKDT).
Kikie Crevecoeur travaille essentiellement la gravure en relief (lino et gommes) et expose depuis 1984 en Belgique et à l’étranger, réalise de nombreux livres d’artistes et travaille occasionnellement comme graphiste (affiches,illustrations,...)
“ ...En 1985, j’ai décidé un jour de graver des gommes à “effacer” et de m’en servir comme des lettres d’un alphabet imaginaire, d’imprimer les gommes une à une, à la main, de composer des tirages variables, toujours uniques où l’imaginaire perd progressivement son rôle au profit de jeux de contrastes, de rythmes, de continuités et de discontinuités.
Avec le temps, mon travail s’est concentré sur la gestuelle, la gomme est devenue lino et l’expression est devenue mouvement, énergie, espace, pulsion...”




















































VitaminesArts 05 - 01/04

Michaël MATTHYS




«...Né en 1972 à Charleroi, Michaël Matthys a passé son enfance dans un quartier au cœur des sites sidérurgiques. Un univers qui a marqué ce gamin habité par l’envie de savoir ce qui se passait derrière les murs de l’usine. Diplômé de l’enseignement artistique supérieur à l’Académie des beaux-arts de Tournai, il s’est établi dans la région de Charleroi, avec l’envie de restituer cet univers teinté pour lui de magie.

Ce carolorégien ravi par les usines s’est fait remarquer par des lithographies dans lesquelles il brossait une jungle charbonneuse, brumeuse comme son pays natal. Il vit à présent dans une riante vallée non loin de Thuin et de la Sambre, il fomente là quelques livres au sang de boeuf et continue d’attaquer à l’acide les plaques de cuivre qu’il marque de son empreinte indélébile...” GUY ITTELET

«...Résolument en marge des circuits traditionnels de la bande dessinée, les éditions FREMOK (association franco-belge d’une collection de bande dessinée d’art et d’essai) lui fit confiance et vient de publier le «LE MOLOCH» premier livre de Mickaël Matthy. Preuve tangible de la vitalité d’un groupe de concepteurs litéraires qui ne perd rien de sa fougue, ni de son mordant, moins encore de son inventivité visuelle où l’on peut voir si l’on ose dire,  la véritable image de marque d’une publication expérimentale qui croise volontier projets, idées, auteurs et formes...»

Jan Baetens