samedi 13 mars 2010

VitaminesArts 14 - 03/07

Thierry BOURNONVILLE



Déjà enfant, j’aimais mettre en scène de « mini-catastrophes !»  Accidents d’autodinky, incendies des maisons LEGO, bombardement du train électrique,… l’événement dans le contexte !

A l’adolescence, le séjour au pensionnat a favorisé la lecture et lire a forcé l’imaginaire à se développer… le texte et l’image !
Plus tard, le choix des études artistiques fut une évidence.  La peinture était un savant mélange de spectacle et de raison… l’image et le contexte !
La maturité venant, les pièces du puzzle se mirent en place, me ramenant à mon enfance, avec en plus, la satisfaction de « construire » au lieu de « détruire »,… l’événement et  l’image !
Mes assemblages d’aujourd’hui entre les retables médiévaux et les « jouets » des golden fifties sont pour l’instant le bon compromis entre l’image, le texte, l’événement, le contexte,…
Dans un certain cinéma, entre 1930 et 1950, les décors sont des éléments  clés du succès du film : La Tour immeuble dans « Le jour se lève », le château des « Enfants du paradis », l’îlot de quartier de « Fenêtre sur cour », le village fantôme des « Oiseaux ».
Alfred Hitchcock dans « Fenêtre sur cour » est à l’apogée de l’exploitation de son décor !
Celui-ci est littéralement la vedette du film : sans lui, l’intrigue ne peut ni se nouer ni se dénouer !
Le protagoniste principal est cloué au lit, à l’aide de ses multiples appareils photos, il cadre et recadre ses voisins qui déambulent dans un décor à la fois « opaque » et « transparent ».
Lors de la construction du « décor », « des boîtes », j’utilise la méthode cinématographique du « vrai-faux » ou du « on dirait vraiment ».
La surface est pensée comme un plateau réduit où l’histoire que je vais raconter se déroule.
On peut y pénétrer par différents accès.  Ces lieux sont souvent du « banal quotidien » : rue de coron, immeuble, pont, usine, quartier,…
J’y insère des éléments incongrus, sujets perturbateurs qui faussent les pistes !
Quand le lieu de l’événement est terminé, vient le montage.  C’est un moment important là où le travail prend sa véritable place.  « La scène » est finalement entourée de panneaux peints qui complètent ou amplifient l’histoire.
C’est grâce à eux que finalement tout cet univers s’ouvre et se replie !

















































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