mercredi 11 mars 2009

VitaminesArts 22 - 01/10

Michel Cleerens








Landscape, Imago, Scriptura vegetalis, Morte nature, ces titres délibérément allusifs et vagues montrent à quel point les photographies de Michel Cleeren ne sont pas les constats de choses précises ou de lieux topographiquement identifiés.

Une vue sur la mer, une vague, une forêt, toutes des réalités qui ont retenu l’oeil du photographe ont moins d’importance que ce qu’elles évoquent.

Ce qui compte c’est la manière d’écrire la lumière qui les fait vivre, les poétise et leur confère un caractère universel. C’est elle qui scintille dans le tumulte de la vague; c’est elle qui fait contraster la structure sombre et massive d’une colonnade avec un lointain marin léger et presque aérien.

Dans la série Imago, Michel Cleeren a choisi un format panoramique qui convient bien à ce qu’il veut exprimer de cette forêt que l’on semble avoir un peu abandonnée et dont il connaît les moindres recoins. Il attend le moment où la lumière lui paraît favorable pour réaliser ces prises de vues ou le cadrage et la composition établissent l’ordre du photographe dans le désordre de la nature.

Pierre-Paul Dupont